« Folie de champignons ! » (Sédiments 11)
Auteur(s) : Collectif
Catégorie(s) : Région
Édition : Les Editions du Ruisseau
Date de publication : 15/10/2020
ISBN : 9782491992002
Prix : 20€
Résumé
Points forts Il est préfacé par Maylis de Kerangal, qui connaît une grande notoriété depuis la publication de Réparer les vivants (2014) et son adaptation au cinéma deux ans plus tard. La participation de Danièle Mazet-Delpeuch s’est fait connaître grâce au film Les Saveurs du Palais de (2012), dans lequel Catherine Frot interprète son rôle. Grande voyageuse, elle connaît et partage ses expériences avec ses amis d’Amérique et même du Japon où elle est très admirée. C’est le seul ouvrage qui porte sur tous les aspects de la question : mycologie, histoire, place des champignons dans la gastronomie, leur aspect particulièrement esthétique, la littérature, et les traditions du Périgord. Il s’adresse autant à des cueilleurs de champignons qu’à des spécialistes amateurs du sujet, ou encore à des lecteurs curieux intéressées par la nature en général. Les photographies, les peintures originales et les textes littéraires en font un bel objet-livre. À noter : une formidable collection de vieilles étiquettes de conserverie de champignons du 24 jamais éditée. Quatrième de couverture Quand les sous-bois tièdes et humides deviennent odorants, le Périgord tout entier bascule dans une drôle de frénésie. Dès le petit matin, jeunes et vieux, riches et pauvres, tous se mettent à parcourir fiévreusement la forêt, en quête de cèpes ou de girolles. Et, pour rien au monde, on ne partagerait ses « coins ». Pratique ancestrale, la cueillette suscite une excitation primitive, sauvage. La pensée divague paisiblement, les jambes ne fatiguent pas, les sens sont en alerte. Eveillés, le corps et l’esprit sont à l’unisson. Les affres de la modernité, son stress et ses absurdités, s’effacent miraculeusement devant l’image mentale du champignon. Forme de vie mystérieuse, distincte de l’ordre animal et végétal, la famille des mycètes dévoile peu à peu les secrets de leur symbiose avec les arbres. Couleurs, formes, textures, odeurs varient à l’infini. Leur étude patiente accroit le mystère plutôt que de l’abolir, à l’image des lichens – à la fois algues et champignons – dont les hiéroglyphes ne cessent de fasciner. L’examen des archives signale la consommation ancienne des meilleures variétés comestibles, de la table paysanne à la gastronomie la plus raffinée. Dans les documents, on devine aussi parfois un usage coupable des vénéneux. Ainsi, bolets, rosés des prés et savoureuses oronges des Césars côtoient parfois dangereusement les amanites phalloïdes. Une petite filière économique se met progressivement en place : vente directe sur marchés contrôlés, conserveries, labels… Certains préconisent même une gestion des forêts propice à la production durable de cèpes. Aux côtés de la châtaigne et du foie gras, les champignons constituent désormais une part précieuse de notre identité culinaire. L’imaginaire périgourdin s’en est largement emparé à travers contes occitans, poésies, anciennes fables ou récits d’aujourd’hui… Surgies du tapis de feuilles mortes, les petites têtes nous ramènent joyeusement à la magie des lieux et à la puissance de la vie.